COMMENT COMMUNIQUER EFFICACEMENT SUR SES ACTIONS DE DURABILITE ?

a) Le VSME « Rapport de durabilité volontaire pour les PME » : un outil simple et efficace ?

Jusqu’à présent certaines entreprises devaient publier des DPEF (« Déclarations de Performance Extra-financière ») lorsqu’elles dépassaient certains seuils. La DPEF faisait l’objet d’une vérification par un Organisme Tiers Indépendant. En 2025, le nombre d’entreprises concerné était estimé à moins de 4000. Avec l’arrivée de la CSRD et la loi DDADUE, la DPEF ne s’applique plus.

Certaines entreprises n’ont donc plus d’obligation d’information sur des données de durabilité. Plusieurs options s’offrent donc à elles :

  • Ne rien faire
  • Continuer une DPEF et la faire évoluer au besoin
  • Préparer un rapport de durabilité volontaire sur le modèle VSME.

b) Un rapport de durabilité volontaire : une démarche de transparence et engagement

Depuis quelques années, des entreprises non soumises à un rapport de durabilité obligatoire font le choix de publier volontairement des rapports RSE. Même si les PME et ETI non cotées ne doivent pas faire face à des règlementations souvent vues comme contraignantes et visant à communiquer sur leurs engagements et actions en matière de durabilité, la Responsabilité Sociale des Entreprises (« RSE ») constitue un véritable enjeu. Les enjeux de la RSE pour les PME, comme pour toute entreprise, rejoignent ceux de l’image et de la commercialisation, les consommateurs et les collaborateurs étant de plus en plus sensible aux valeurs portées par la RSE.

A travers cette démarche de transparence, ce document valorise ainsi :

  • La prise en compte des enjeux liés et attendu des parties prenantes,
  • L’impact lié à l’entreprise via des données chiffrées pour évaluer le degré d’importance
  • Les actions qui vont être ou sont mise en oeuvre afin de mieux limiter les enjeux négatifs ou développer les enjeux positifs.

Selon le baromètre RSE publié par la CCI Lyon Métropole en 2024, 89% des organisations disposent désormais d’un COMEX moteur ou favorable à ces sujets, et 64% n’éprouvent plus de difficulté à impliquer leurs dirigeants. L’image et les défis sociaux et environnementaux sont les principaux moteurs de cet engagement.

Les engagements pris et les actions réalisées sont de plus en plus formalisées dans un rapport RSE ou de durabilité qui ne suit pas nécessairement une structure normative et qui ne fait pas toujours l’objet d’une certification par un OTI.

Certaines entreprises ont choisi d’aller plus loin, d’appliquer les possibilités offertes par la loi Pacte et de matérialiser leur engagement en se dotant d’une « raison d’être » voir même en devenant « société à mission ».

Ainsi le MEDEF, s’est doté depuis 2019 d’une raison d’être : « Agir ensemble pour une croissance responsable ». Le choix du MEDEF de se doter d’une raison d’être traduit sa volonté d’affirmer un engagement sociétal et de légitimer le rôle de l’entreprise dans la transition vers un capitalisme plus responsable.

Près de 2000 entreprises ont fait le choix de devenir Société à Mission, telles que par exemple la CAMIF qui depuis 2020 a marqué un véritable tournant de son business model, en plaçant l’impact social et environnemental au coeur de sa stratégie économique et non plus comme un simple levier de communication.

Que ce soit en formalisant l’importance de la RSE au travers de ses statuts ou simplement en formalisation un rapport de durabilité libre, les enjeux de responsabilité sociale et environnementale sont au coeur de plus en plus d’entreprises quelle que soit leur taille. Pour répondre aux attentes de leurs parties prenantes, les entreprises sont ainsi de plus en plus amenées à formaliser leurs actions et engagements pour communiquer en toute transparence.

c) En l’absence d’obligations règlementaires, quels sont les outils à disposition des entreprises ?

Selon les objectifs que l’entreprise se fixe et son degré de maturité, en l’absence de contraintes règlementaires ou externes, plusieurs outils s’offrent à elle :

  • Une liste d’indicateurs RSE/ESG avec des objectifs à atteindre à court et moyen terme (par exemple, augmenter le temps de formation des collaborateurs, élargir la population concernée.)
  • Une telle liste d’indicateurs est souvent définie avec les investisseurs, banquiers et doivent souvent faire l’objet d’une certification par un OTI/ CAC.
  • Un rapport RSE ou de durabilité volontaire ne répondant pas à un cadre précis
  • Ou encore un rapport de durabilité volontaire.

Comme indiqué ci-dessus, la norme VSME qui a fait l’objet d’une recommandation par la Commission Européenne le 30 juillet dernier est un outil efficace pour les petites et moyennes entreprises. Cette norme, volontaire, propose un cadre commun de reporting, simplifié et a pour objectif d’améliorer la résilience des entreprises européennes face aux enjeux RSE.

 

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